A la lecture de ce texte d'une rare intelligence...
Garçon, aujourd’hui j’espère que tu n’as pas oublié ton cerveau parce que nous allons aborder un point essentiel de ta relation avec la fille. Disons même une des conditions primordiales qui te garantissent de pouvoir vivre en paix avec la fille. Qu’elle ne fronce pas le nez, en sortant ses piquants. Voire, qu’elle soit contente. Et même, que pas une seule fois de la journée elle ne te regarde avec un petit « humpft » coincé dans le haut de la gorge (ou est-ce le haut du nez ?). Bon vu la chaleur on va pas faire durer, on a tous envie de rentrer chez nous, ce geste est celui de faire un cadeau. Je te vois te rengorger, garçon, et ce n’est que justice. Certes, la fille n’est pas ta mère et il va falloir transposer, mais je tiens à ce que tu te sentes en confiance pour aborder la seconde partie du cours : la réaction. 1) Tout d’abord, identifier le besoin. Non (et je me permets de le répéter), la fille n’est pas ta mère, et si tu lui offres des nouilles peintes en doré, il y a de fortes chances pour qu’elle te les fasse manger. Il va donc falloir trouver ce qui ferait plaisir à la fille. 2) Ensuite, pousser l’initiative jusqu’à acheter l’objet. Y penser n’est pas suffisant. 3) Enfin, offrir le cadeau. Nous reviendrons sur quelques bases essentielles. Bien. Eh oui garçon, la fille sait s’adapter à ton besoin intense de subtilité. Toujours est-il que ces commentaires ne sont pas (étonnant, non ?) faits au hasard. Et au fur et à mesure, tu apprendras à les attraper au vol (ou à ne pas perdre cette pu**** de liste quand on te la donne, naaan je suis pas énervée). Aies confiance. Donc, se rendre dans le magasin, où des vendeurs et des vendeurs sont généralement là pour t’aider, payés qu’ils sont, les pauvres, à proposer plusieurs fois par jour des idées à des glandus qui arrivent en disant « euh je cherche un truc pour ma copine… euh c’est une fille... à peu près grande comme ça… elle aime plutôt le euh... ou peut-être… elle a un peu des grosses fesses comme ça *geste approximatif des mains*, mais euh… ou sinon du parfum... mais je ... hum. ». N’achète jamais quelque chose qui n’est pas échangeable. Troisième étape. Il faut désormais offrir le cadeau. Deux questions, accroche-toi, on est presque au bout . As-tu demandé aux gentils vendeurs d'emballer ton cadeau ? Oui ? C'est bien. Non ? Si tu as choisis "non", ne récupère pas de points de karma et rends-toi page 17. Pour emballer un cadeau il faut : Différentes écoles proposent leurs figures imposées pour la remise du cadeau. Parmi celles-ci, on peut compter : Attention ! Certaines figures, beaucoup plus souvent pratiquées, sont rigoureusement interdites par la Charte Internationale des Filles. Ça, c'est in-ter-dit. Mauvais. Pas bien . Pouah. Désormais, garçon, te voilà prêt à affronter l'anniversaire de la fille, celui de votre rencontre, et la Saint-Valentin ps: merci à Pétronille (à qui nous devons ce texte divin), encore une fois, pour sa grande finesse d'esprit.
Eh ouais. C’est possible.
Attention, le premier qui dit que les filles de toute façon ça tire tout le temps la tronche sort de la salle. Je suis sérieuse. Et il y aura une question qui portera spécifiquement sur ce cours durant le prochain partiel.
Bien. De nouveau, nous allons procéder en deux étapes : identification et réaction.
Alors.
Dans notre société moderno-décadente et tout et tout, (mais même avant et même chez les animaux donc vous n’avez vraiment aucune excuse maintenant que j’y pense), il existe un geste qui peut garantir au garçon d’être autorisé à rentrer dans le terrier (ton deux-pièces à Mantes la Trop Belle), être nourri en même temps que le reste de la horde (au lieu de trouver le frigo vide et de devoir manger du pâté à même la boîte *), voire accéder à la récompense ultime : l’accouplement (là c’est bon je transpose pas, tout le monde suit).
Qu’est-ce ? (oui ça rime avec fesses, vous avez pas mieux à faire là au deuxième rang ?)
C’est un geste que tu as déjà dû vaguement identifier parce qu’en général, la fille, qui est décidément un modèle de générosité, aime à te faire de petits cadeaux. Oui, elle est comme ça, la fille, toujours enjouée, toujours animée par l’envie de faire plaisir… qui a dit « n’importe quoi » ?!! Je commence à trouver ça pénible hein ! A la prochaine réflexion c’est DST au débotté et vous ferez moins les malins.
Bon.
Contrairement à ce que tu penses sans doute, garçon, cette notion n’est pas si difficile à acquérir.
Souviens-toi, tous ces cadeaux de fête des mères que tu as apportés à ta manman éblouie par tant d’habileté manuelle et de goût artistique ? Toutes ces assiettes en carton peintes à coups de pieds et ces colliers en nouilles gluants de colle ?
Eh oui, tout ça, c’est toi qui l’a fait !
Je répète.
Y penser n’est pas suffisant.
Quoi, « c’est l’intention qui compte » ? Non. C’est faux. Une intention ne fait pas joli pendu aux oreilles, ne tient pas chaud l’hiver et ne vibre pas. Ça, c’est comme cette histoire de taille, ce qu’on t’a répété durant des années se révèle parfois faux. C’est la vie.
Première étape :
Garçon, si tu as bien fait tes devoirs et que tu t’es mis à écouter la fille, tu as dû aussi remarquer qu’elle faisait parfois des commentaires qui te prenaient au dépourvu.
Quelques exemples :
Seconde étape :
Si tu as perdu la liste, essaye de limiter les dégâts. Procédure d’urgence : creuse très fort ta mémoire de poisson et demande-toi :
Tu rentres victorieux chez toi, le précieux cadeau serré contre ton cœur.
je parle bien entendu des figures du :
Ami, amie internaute, je t'ai bien fait marré toute la semaine, là désolée mais c'est vital, je me dois d'être extremement sérieuse.
pps: Je sais bien que je devrais dire que des fleurs, voire un diner au chandelle, voire un bon d'achat chez H&M ça ferait très bien l'affaire mais en fait...non. Je vais devoir commencer à me mettre de la crème anti-ride et faire le deuil des jeunes éphèbes de moins de 21 ans donc ça mérite compensation je trouve.